Quelques conseils

Nos conseils pour bien filmer

Conseil n°1 : On ne filme pas comme on voit, on fait des plans.

Il s’agit d’agencer la réalité et d’en faciliter la réception aux spectateurs. Ce langage requiert des règles pour une vision spécifique.

Un constitue l’unité de base du langage cinématographique :
Un plan est une prise de vue sans interruption ( Rec. / Stop)
La durée d’un plan dépendra de la capacité de stockage du support d’enregistrement
Les plans sont raccordés les uns à la suite des autres lors d’un montage pour constituer des séquences.
Un plan est défini par un cadrage qui délimite ce que l’on veut montrer et concentre l’attention : il délimite un regard porté sur le monde.

Le cadre est la limite d’une image
Le hors-cadre est ce dont le spectateur n’a pas idée ( il ne l’a pas vu à l’image)
Le champ est ce qui est présent dans le cadre.
Le hors-champ est ce qui ne figure pas dans le champ mais qui existe dans l’idée du spectateur (ce qui a déjà été vu dans les plans précédents).

Conseil n°2 : Les règles de cadrage à connaître

Le plan a :

Un angle de prise de vue (plan en plongée, contre-plongée, frontal…)
Un mouvement (stable, panoramique, travelling…)
Une focale (zoom …)
Une taille
Une durée

La règle des tiers : appliquée à l’image elle-même, il découle qu’une répartition de l’espace suivant le ratio 1/3 – 2/3 , assure un équilibre agréable ainsi qu’une certaine dynamique.

Le sens de lecture : l’œil humain parcourt du regard une image et la reconstitue mentalement. Une image expose une situation et fournit différents indices pour sa compréhension.

L’agencement des informations permettant la lecture peut impliquer une dimension temporelle (de gauche à droite : du passé au futur), ou prendre une valeur symbolique (du bas matériel, au haut spirituel)

Le regard peut être attiré par les contrastes et les couleurs (Les zones les plus claires ou les couleurs chaudes sont ainsi privilégiées) ou les mouvements des personnages.

Conseil n°3 : Ma position dans l’espace

Le positionnement de la caméra par rapport au sujet est le résultat d’un ensemble de décision :

Quelle(s) information(s) ou élément est nécessaire dans mon cadre ?
Dois-je rester auprès de la caméra pour vérifier les réglages pendant un entretien ? ou dois-je m’éloigner pour ne pas gêner la personne avec la technique ? dois-je apparaître à l’image ?
Quelle est la distance à respecter par rapport au sujet filmé ? Zoomer ou pas ?
Est-il utile de bouger la caméra ou pas ? (travelling, panoramique…)
En cas de vent, où est-il possible de s’abriter ? ou se placer pour ne pas avoir le micro face au vent ?
Comment éviter ou jouer d’un contre-jour ?

Conseil n°4 : Le pied de caméra

AVEC : A quelle hauteur, dois-je placer la caméra ?

Je fais la bulle/ le niveau
Je prépare mon mouvement en m’entraînant si celui-ci est possible et si j’en ai le temps Ces différents étapes vont influencer la qualité de mon cadrage parfois même de manière très réduite :
Le niveau de la mer de travers pourra faire rire
Une fenêtre de travers pourra gêner seulement un peu mais réduire d’autant notre capacité à recevoir un plan et à l’apprécier
SANS : Si je n’ai pas le temps ou la possibilité d’utiliser un pied…

Etre ferme sur ses appuis, sur ces deux jambes, genoux un peu fléchis
Utiliser une sangle au cou pour équilibrer le poids ( ça fait mal à la nuque à force)
Utiliser les deux mains (pour faire contre poids) : mettre une main dans la sangle et du coté opposé tenir l’écran de son autre main avec l’idée d’opérer une pression contraire.
Eviter de tenir la caméra à bout de bras
Chercher un support : un mur, un arbre, un poteau…tout en maintenant une horizontalité Note : on tourne pas caméra au poing parce que c’est pas vraiment un film et pas vraiment des images importantes mais parce que les conditions ou le sujet ne permettent pas l’utilisation le pied.

Conseil n°5 : Les pièges fréquents

Je n’ai pas chargé la batterie
J’ai mal emboîté la semelle
Je n’ai pas serré le pied, la caméra est tombée en avant
La semelle du pied est resté sur la caméra mais j’ai changé de caméra : je n’ai pas la semelle…
Mon plan est beau et pas flou mais pas exactement net
Je n’ai pas étiqueté mon support
Je n’ai plus de support
Vous auriez pas vu mon support ?
J’ai laissé le casque sur le toit de la voiture
Mon horizon est de travers
J’ai filmé les trente heures, ça me laisse le choix pour le 13 min.
Il me manque le raccord micro
Mes plans sont réussis mais ne sont pas “raccord”
Mon interview est bien mais je n’ai pas de plan à monter pour l’illustrer

Conseil n°6 : Liste de matériel pour une prise de son

La configuration minimale :

Enregistreur numérique
Housse ou boitier de protection de protection
Batteries (si mon matériel fonctionne sur batteries, enregistreur Tascam DR100-MKII par ex.)
Carte support d’enregistrement
Consommables (Piles pour enregistreur)
Câble USB pour transférer les données sonores enregistrées vers un ordinateur
Casque d’écoute : Le casque n’est pas une décoration mais peut au contraire sauver un enregistrement, comme outil de contrôle des niveaux sonores ou d’éventuels problèmes techniques.

Pour une prise de son optimale :

Micro supplémentaire (ex. : Microphone électrostatique AT897 super cardioïde, micro cravate statique AKG 417PP…)
Bonnette anti-vent adapté au micro
Pied pour micro avec poignet ou suspension
Câble de raccordement du micro à l’enregistreur (XLR, jack, mini jack en fonction des micros) avec adaptateur (si les prises micros sont différentes des entrées de l’enregistreur)
Consommables (piles pour micros si nécessaire)

3 conditions à la prise de sons :

La qualité du microphone, liée à la fabrication (ça a un coût !)
Le choix du micro
Le placement du micro par rapport à la source

Attention ! Le vent est le principal problème durant la prise de son. Si l’enregistrement se fait sans contrôle au casque, celui-ci peut facilement passé inaperçu car inaudible à l’oreille, et rendre pourtant l’enregistrement inexploitable. Il faut toujours chercher à s’abriter du vent et utiliser une bonnette anti-vent qui diminuera fortement celui-ci

Eviter les endroits bruyants ou la proximité de certains sons :

Transport (trains, bus, avion, autoroutes etc…)
Animaux (chant du coq, aboiements, période des « amours »…)
Travail (tracteur, bétonneuse, marteau-piqueur etc…)
Téléphone portable et appareils électriques
Eviter certains comportements :

Les mains (passation de micro, frottement même léger)
L’équipe de travail doit respecter le silence (chuchotements etc…)
Tics nerveux involontaires (tremblements de la jambe, tapotement des doigts etc…)

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