Suite à un atelier de formation orienté projet autour de la question de l’UX Design organisé par le Llacan et auquel l’une d’entre nous a eu la chance de participer, nous pouvons apporter des éléments de réponse à cette question.

L’UX Design signifie « User eXperience design », soit design pour l’expérience utilisateur ou encore conception centrée utilisateurs.

User Experience consists of Usability, Look and Feel

Daniel Würstl – Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

Il s’agit de penser la conception d’objets en ayant le souci de leur ergonomie, de l’expérience de l’utilisateur dans son interaction avec l’objet.

C’est un processus qui ne touche pas que le digital. Les premiers ergonomes sont apparus après la 2e guerre mondiale, au moment du développement de l’industrie où la recherche de gain est devenue une préoccupation importante et où on s’est plus intéressé aux conditions de travail, aux moyens matériels des postes de travail afin d’accroître la productivité.

Transposé au monde du web et des applications, l’UX Design a pour mission de rendre les supports digitaux à la fois simples et intuitifs d’utilisation afin de donner envie à l’utilisateur de revenir sur le site ou l’application en question.

Cette démarche nécessite de retranscrire les habitudes qu’on a dans la vie de tous les jours face à un écran d’où l’importance du rapport à l’humain pour comprendre ce que veut l’utilisateur, ses comportements et les raisons de ses comportements. Cela peut impliquer des recours à divers domaines tels que la psychologie, les sciences cognitives, etc.

Les critères de Bastien et Scapin (https://hal.inria.fr/inria-00070476v2/document), chercheurs en psychologie ergonomique, permettent d’évaluer le degré d’utilisabilité d’une interface et sont donc de bons guides pour aiguiller dans la phase de conception d’une interface ou encore pour auditer une interface existante.

Le travail de l’UX Designer est un travail de facilitateur qui fait qu’une interaction entre utilisateur ayant un besoin réel et une interface digitale soit simple et agréable sans nécessiter d’explication particulière.

Son travail se fait en collaboration avec les divers acteurs du projet (chef de produit, concepteur, développeur …). Il débute par le recensement des besoins et attentes des utilisateurs et se poursuit par une phase de structuration et hiérarchisation de toutes les informations et fonctionnalités du site. Cette extraction de la structure de l’information est faite au cours d’ateliers mettant en œuvre la « méthode du tri par carte ». Il faut cependant bien dissocier la structure d’un site de celle de la base de données qui le sous-tend.

Après cette étape, il est possible de modéliser les parcours utilisateurs à l’aide de schémas d’interface (appelés « wireframes »). C’est le maquettage (suivant le degré de finition de la maquette, on peut également parler de prototype, plus proche du rendu final).

Une fois cette vision d’ensemble du produit obtenu, l’UX Designer peut commencer une étape de tests/validations itératifs qui consiste à faire tester l’interface par des utilisateurs cible puis, en tenant compte de leurs retours, modifier les maquettes en conséquence avant de recommencer une série de tests.

À ce stade de la conception, rien n’est développé derrière encore, il s’agit en quelque sorte de la mise en scène du produit. L’étape suivante est de travailler avec les développeurs pour savoir ce qu’il est possible ou non de faire.

L’UX Designer ne doit pas être confondu avec l’UI Designer (User Interface Designer ou concepteur de l’interface utilisateur), qui lui travaille sur la partie strictement visuelle de l’interface (les couleurs, les polices, les formes…) et non sa structuration. C’est plus le graphiste web.

UX design is not UI design – Peter Morville; Andrew Lehti – Creative Commons Zero, Public Domain Dedication

Aller au contenu principal